sire ou de dame de Salins. Car c’est une ville, dit un vieil auteur franc-comtois (Gollut), « tant remarquable, tant aimée, et tant prisée par les princes de Bourgougne, que combien qu’elle soit bourgougnone, et de mesme obéissance que les aultres, toutesfois, pour la recommandation du thrésor qu’elle contient, ils s’en sont voulu, jusques à maintenant, tituler particulièrement et s’en appeller particuliers seigneurs. » Marguerite de France, comtesse d’Artois, de Flandres, de Bourgogne, etc., était dame de Salins. C’est pendant son gouvernement qu’est arrivée l’histoire qu’on va lire.
La construction de Salins a toujours été plus pittoresque que régulière : « Quant à la ville, ajoute Gollut qui en a fait une jolie description, elle est couchée entre lesdictes aultes montaignes, haïant son estendue fort longue, mais sa largeur fort estroicte à proportion de son