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Son Excellence me bénit et me releva aussitôt.

— Maintenant, mon ami, fit-il, embrassons-nous, comme entre père et fils.

Je me jetai dans ses bras.

C’est ainsi que je fus relevé des censures ecclésiastiques prononcées contre moi.

Le 31 août, j’entrai, pour quatre jours, dans une maison de retraite religieuse, située aux environs de Paris. Il me tardait d’être admis au tribunal de la pénitence ; car, le 24 avril, je n’avais pu me confesser, me trouvant dans un « cas réservé ».

Il est vrai que mes anciens collègues de la Ligue prétendaient savoir que je me confessais et que je communiais depuis quelques mois déjà. Malheureusement pour moi, il n’en était pas ainsi, et les libres-penseurs avaient, une fois de plus, parlé de ce qu’ils ignoraient absolument.

Je fus admis à la confession, le 1er  septembre seulement. Je passai trois jours dans la méditation et la prière, et, le 4 septembre, le Révérend Père C***, muni de pleins pouvoirs, me donna l’absolution.

Cependant, ma chère femme, de plus en plus irritée, avait tenu à se séparer de moi.