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expose qu’en présence des attaques incessantes auxquelles il est en butte de la part, non seulement des cléricaux qui le traitent avec raison en adversaire, mais aussi de la plus grande partie des républicains tant modérés que radicaux, il donne sa démission et de la Commission Centrale et de la Ligue. Il dit qu’il est, cette fois, arrivé à l’écœurement le plus absolu, en face de la mauvaise foi et du parti-pris manifestés sans cesse contre lui par ceux qui auraient dû au contraire le soutenir. Le citoyen M*** fait observer que toute la Ligue sait à quel point le citoyen Taxil s’est toujours sacrifié à la cause anti-cléricale. Le citoyen Taxil réplique que, s’étant sacrifié en effet et étant constamment représenté comme un homme indigne exploitant les libres-penseurs, il ne peut que se retirer, et il le fait de façon la plus complète. Toutefois, il s’offre à expédier, comme par la suite, les affaires courantes, jusqu’à son remplacement. »


À ce moment, mon intention était seulement de m’effacer et de disparaître. Le Congrès de Rome, dont j’avais été le principal organisateur, allait se tenir ; je me trouvais dans un grand embarras.

Divulguer mes résolutions ultérieures, c’était faire échouer le Congrès. Je tenais à m’en désintéresser désormais ; mais je ne voulais pas que l’on pût m’accuser, dans les groupes de la Ligue, de l’avoir empêché ; ces hommes, les seuls chez qui j’avais rencontré