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cisme d’une chrétienne qui se dévoue pour forcer la miséricorde divine.

Son sacrifice fut tel, que je ne puis l’exposer dans toute sa splendeur, elle vivante. J’ai à compter avec l’humilité de cette sainte fille, qui éprouverait du chagrin si je divulguais aujourd’hui les délicatesses de son abnégation.

Bref, elle abandonna le monde, ne se réservant pas un centime, et entra en religion. Ses amis durent se cotiser pour lui fournir un trousseau.

Elle se voua à la prière jusqu’à la dernière minute de son existence. Le couvent dans lequel elle se cloîtra, est celui de Notre-Dame de la Réparation, à Lyon. Le nom qu’elle adopta, en prenant le voile, est celui-ci : sœur Marie des Sept-Douleurs.

Ah ! soyez mille fois bénie, vous qui vous êtes offerte en holocauste au Seigneur pour l’expiation de mes crimes !

Dieu, que je bravais, ne devait pas demeurer sourd à un aussi sublime appel.

Ce sacrifice, je l’ignorais. Depuis longtemps je n’avais plus aucune relation avec ma famille. Jamais ma chère marraine ne m’avait adressé le moindre reproche. Elle priait pour