Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/297

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

où, dites-vous, vous allez faire quelque chose. Vous êtes le seul qui invoquiez sans cesse des difficultés et des conflits pour justifier sans doute votre inaction.

Je ne vous cache pas que le gouvernement est fort peu satisfait de ce qui vient de se passer.

Vous n’avez donné à l’armée de Bourbaki aucun appui, et votre présence à Dijon a été absolument sans résultat sur la marche de l’ennemi de l’Ouest à l’Est.

En résumé, moins d’explications et plus d’actes, voilà ce qu’on vous demande.


Signé : C. de Freycinet.


Et le surlendemain :


Bordeaux, 21 janvier 1871.


Guerre à général Bordone, Dijon.


Si cela doit continuer, je déclinerai, quant à moi, devant le gouvernement, toute responsabilité dans votre coopération, et le gouvernement avisera.

J’avoue que j’attendais autre chose de vous dans cette campagne, et je regrette d’avoir aussi chaudement pris votre parti, dans l’espoir où j’étais que cela vous déciderait à une action patriotique qui eût fait tout oublier.


Signé : C. de Freycinet.


Comprend-on maintenant que Bordone fut le mauvais génie de Garibaidi, trop bon, et, disons le mot, trop faible ?

Et encore, je n’ai pas fait tout connaître sur