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Je rapporte d’une façon textuelle cette déclaration de principes, et je me borne à la qualifier de bizarre. Si je ne l’avais entendue de mes propres oreilles, je ne croirais pas qu’un homme politique eût jamais pu la formuler.

Mais je reviens à Garibaldi. Ce n’est certes pas lui qui avait de semblables maximes à son service. La papauté a le droit de considérer le chef des Mille comme un ennemi acharné ; mais s’il est un reproche que l’histoire n’adressera jamais au général italien, c’est celui d’avoir été un homme à double face.

De l’anti-clérical, je ne veux rien dire. Il ne m’appartient pas de parler de Garibaldi à ce point de vue, et, du reste, ses actes publics sont connus de tout le monde. Ce livre est un meâ culpâ personnel. Je pleure sur moi et sur tous ceux qui ont partagé mon égarement ; mais ce n’est pas à moi à me faire l’accusateur des fautes des autres, et surtout l’accusateur de celui que j’ai le plus vivement affectionné.

N’est-il pas plus naturel, au contraire, que je plaide pour lui les circonstances atténuantes ?