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sassinat de la famille Kinck dans le champ Langlois, à Pantin. Ce crime cachait de terribles mystères politiques, et Tropmann, sacrifié pour la forme, n’avait pas été guillotiné.

Toutes les idées saugrenues étaient accueillies par de joyeux éclats de gaîté, du moment qu’il s’agissait de mystifier le naïf lecteur.

J’ai assisté à des enfantements de « romans historiques », dont les auteurs se tenaient les côtes, quand ils rédigeaient le « canevas ».

Lorsqu’on traça le plan de Marat ou les Héros de la Révolution, nous portâmes, mon collaborateur et moi, de vrais défis à la crédulité publique. Nous en arrivâmes à présenter Marat comme le père de Théroigne de Méricourt.

L’Histoire scandaleuse des d’Orléans, à laquelle je fus étranger, mais dont j’ai suivi tous les incidents de fabrication, est le comble de la mystification extravagante.

L’idée première de cette élucubration ultra-fantaisiste est d’un de mes amis et confrères de ce temps-là, aujourd’hui député de Paris. Le principal rédacteur est un vaudevilliste en vogue sur les théâtres du boulevard.

On se tordait littéralement, à force de rire, lorsqu’on imaginait quelque bouffonne impos-