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moi, là-bas, à Villefranche, leurs progrès dans leurs études. Le temps, si malheureusement perdu ainsi, ne pouvait guère se rattraper.

En janvier 1866, j’étais encore en convalescence. Ma mère, à raison de mon état, tint à me voir placer dans un collège de Marseille ; mon père ne voulut pas la contrarier.

Justement, un grand pensionnat venait de se fonder, dans la campagne même de l’évêque. Le prélat marseillais, auteur de cette création, était Mgr Cruice. La première pierre de l’établissement avait été posée par Mgr Dupanloup. L’institution nouvelle reçut le nom de Collège Catholique de Saint-Louis.

Je demeurai à Saint-Louis pendant trois années scolaires. La première année, j’eus pour professeur M. l’abbé Girard, dont je n’ai gardé aucun souvenir utile à consigner ici ; la seconde année, M. l’abbé Jouet, dont j’aurai quelque peu à parler ; la troisième année, M. l’abbé Carbonnel, qui eut le pressentiment de mon impiété future.

En 1866 et 1867, je fis partie de la « division des moyens ».

Si j’avais de bonnes notes en classe, par