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mandes diverses à un commissionnaire de Paris, lequel passe chez les différents éditeurs, achète tous les volumes dont son client a besoin et les lui expédie groupés, ce qui réduit les frais de port à une somme insignifiante.

D’autre part, comme le commissionnaire achète chez le même éditeur pour plusieurs clients de province à la fois, et comme les achats de ce genre se font au comptant, il obtient une remise plus forte que celle qui aurait été accordée à chaque client en particulier.

Libraire de province et commissionnaire de Paris sont donc indispensables l’un à l’autre ; chacun trouve son bénéfice dans cette sorte d’alliance.

J’avais étudié avec soin la question, et ma combinaison perfectionnait encore le système de la commission ordinaire : elle supprimait complètement les frais de transport.

En outre, elle offrait deux avantages considérables aux petits libraires des départements : 1° étant en compte avec le journal, ils n’avaient plus à payer d’avance les volumes et brochures ; 2° ils ne couraient plus aucun risque, puisque le journal, entrepositaire cen-