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ma conversion, ayant entraîné la fermeture de la Librairie Anti-Cléricale, l’a rendu furieux contre moi ; il ne me pardonne pas d’être indirectement cause de la suppression d’une maison qui, en quatre années, lui versa environ soixante mille francs. Mais cette animosité ne justifierait pas une indiscrétion qui, en somme, est sans aucune utilité. C’est l’œuvre elle-même qui est mauvaise ; c’est elle qui doit être désavouée : qu’importe aux honnêtes gens que tel ou tel en ait été le rédacteur ?

Du reste, dans le monde des lettres, on sait à quoi s’en tenir. Mon ancien complice, l’an dernier, se reconnut l’auteur du roman infâme devant un proche parent de M. Henri Fouquier, et le XIXe Siècle, ne se croyant pas tenu à taire cette confidence, nomma l’écrivain, en donnant sur lui les plus minutieux renseignements.

Mais en voilà assez sur cette honte.

Je passe, sans transition, à une autre série de mensonges : après les calomnies écrites, j’en viens aux mensonges parlés.

Les sociétés de libre-pensée me demandaient souvent de venir donner dans leur ville une conférence publique ; ces manifestations