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mage à leur conduite en cette circonstance : leur attitude fut des plus résolues. Les personnes pieuses de l’Hérault, notamment, bondirent sous l’outrage ; chacun se sentait atteint par ces insultes calomnieuses adressées à une mémoire vénérée. En moins de trois semaines, une protestation des dames du diocèse de Montpellier fut couverte de plus de deux mille signatures.

Au fond, MM. Firmin et Cabirou n’étaient que des commerçants ; ils ne s’occupaient que de la partie matérielle du journal. Aucune haine personnelle ne les animait contre l’Église.

Quand ils virent les protestations soulevées par le roman, ils me prièrent de le supprimer. La vogue était désormais acquise au Midi Républicain, que beaucoup appréciaient comme feuille de nouvelles et dont les articles ordinaires étaient goûtés.

J’ai le devoir de faire cette déclaration à la décharge des propriétaires du journal. Au moment où MM. Firmin et Cabirou et M. de L*** me demandèrent instamment de ne plus publier le feuilleton diffamatoire, ils obéissaient à la pression de l’opinion publique révoltée.