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électorale dans le théâtre de Narbonne : il s’y passa des scènes de pure sauvagerie ; les collectivistes essayèrent de faire sauter la salle en coupant et arrachant plusieurs tuyaux de gaz.

L’arrondissement de Narbonne, dans lequel j’avais tenté de planter le drapeau de l’anti-cléricalisme, est le berceau d’un saint qui appartient à ma famille : saint François de Régis est né, en effet, à Fontcouverte, près de Narbonne.

En cette année 1881, j’appartenais à la Franc-Maçonnerie, et je m’étais porté contre le F∴ Malric, candidat agréé par le Grand Orient. Cet acte d’indépendance me valut d’implacables rancunes au sein de la secte.

J’ai raconté ailleurs les tracasseries auxquelles je fus en butte de la part de mes collègues des Loges.

Quand j’avais été affilié à la secrète association, je connaissais d’avance la comédie des diverses épreuves. J’étais au courant de bien des choses dont on fait grand mystère ; mais je ne savais pas que l’initié accepte une chaîne si lourde à porter. La secte m’avait attiré par sa haine irréligieuse ; si j’avais pu me douter de l’esclavage auquel les adhérents