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Ces articles étaient rédigés par plusieurs insulteurs à gages. L’un de ces bons opportunistes avait dans son casier judiciaire une condamnation à dix ans de travaux forcés pour banqueroute frauduleuse.

Mais ce ne fut pas tout.

Dans la suite, le maire Espitalier ne s’entendit plus avec son rédacteur en chef. Celui-ci, se séparant de son patron, fit des révélations sur la polémique du Petit Cettois et du Frondeur, révélations qui édifièrent le public méridional.

Je tiens à en rappeler une, ne serait-ce que pour faire bien connaître à mes lecteurs les mœurs aimables du parti républicain.

Un jour, me trouvant dans la ville où régnait le franc-maçon Espitalier, je me rendis dans les bureaux du Petit Cettois pour demander au rédacteur en chef des explications au sujet d’un article paru contre moi.

Le lendemain, Espitalier, apprenant cette visite, entra dans une colère bleue contre son collaborateur.

— Comment ! s’écria-t-il, Léo Taxil s’est trouvé dans votre bureau, seul à seul avec vous, et vous ne lui avez pas logé une balle dans la tête ?