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telles récriminations, était d’adopter un pseudonyme.

Mon aïeul maternel, qui avait été mon parrain, s’appelait Léonidas. Je supprimai les deux dernières syllabes de son prénom ; il me resta : Léo. D’autre part, au collège, j’avais été frappé par le nom d’un roi indien, Taxile, qui contracta alliance avec Alexandre-le-Grand, conquérant pour lequel j’éprouvai une vive sympathie ; je retranchai l’e final de ce nom de monarque du temps jadis. L’ensemble, Léo Taxil, me parut euphonique, et je composai ainsi le pseudonyme que j’ai gardé depuis et sous lequel je suis connu.

Telles sont les raisons qui me firent quitter mon nom de famille.

Je voulais suivre ma voie, — ma mauvaise voie ; — mais je ne voulais pas déplaire à mes parents, en ce qui concernait l’emploi de leur nom dans des actes et des écrits qu’ils désapprouvaient.