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Ourgos, qui se traduit par Grand Architecte du Monde. Le Dadouque, second ministre, le même que notre Premier Surveillant, représentait le Soleil ; il en portait l’image sur sa poitrine. L’Épibome, ou notre Second Surveillant, représentait la lune ; il était décoré du croissant de cet astre. Enfin, le Céryce ou hérault sacré, l’Orateur de l’initiation maçonnique, symbolisait la parole, c’est-à-dire la vie, dans la langue mystique… On trouve les mêmes Officiers dans l’initiation scandinave. « Gilfe, ayant, comme vous l’avez vu, pénétré dans le palais d’Asgard, aperçut, dit l’Edda, trois trônes élevés l’un au-dessus de l’autre, et, sur chaque trône, un homme assis. Il demanda lequel des trois était le roi, nom du soleil dans le langage figuré des initiés anciens. Son conducteur lui répondit : — « Celui que vous voyez assis sur le premier trône est le roi ; il se nomme Har, c’est-à-dire sublime ; le second se nomme Jafnhar, l’égal du sublime ; mais celui qui est le plus élevé s’appelle Trédie, ou le nombre Trois » Les chrétiens, eux aussi, ont conservé, de leurs mystères primitifs, une hiérarchie symbolique du même genre : le pape, du mot grec pappas, qui veut dire père, créateur ; l’évêque, d’épiskopos, surveillant ; et l’archevêque, d’arché-épiscopos, premier surveillant… Vous devez vous rappeler, en outre, mon Frère, que les Catéchismes maçonniques sont fort explicites en ce qui touche le rôle emblématique des trois premiers Officiers de la Loge ; ils disent, en effet, qu’au moment où l’Apprenti reçoit l’initiation, il aperçoit « trois sublimes lumières de la Maçonnerie : le soleil, la lune et le Maître de la Loge. »

Indépendamment de la hiérarchie des fonctions, les anciens initiés avaient une hiérarchie de grades. Ainsi, les isiades passaient par trois degrés d’initiation : les mystères d’Isis, ceux de Sérapis et ceux d’Osiris.