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reprendra ensuite le sujet que je ne vais qu’effleurer et vous le développera avec toutes les ressources de son talent.

L’Orient, ce berceau de la civilisation, mon Frère, est aussi le berceau des légendes et des fables. Sous un ciel d’un azur splendide, dans ces déserts brûlés par les rayons ardents d’un soleil implacable, sur cette terre qui à chaque pas cache ou montre aux yeux éblouis du voyageur des ruines géantes, historiens de pierre des mondes disparus et des civilisations éteintes, dans ce pays de la lumière éclatante, l’imagination des rapsodes et des poètes n’est jamais épuisée, et, dans les villes saintes comme au désert sous la tente qui protège les tribus vagabondes, le conteur sait toujours captiver l’attention de ses auditeurs fanatisés par ses merveilleux récits.

La construction du temple de Salomon ou Soliman, l’une des merveilles du monde, et la mort tragique d’Hiram, qu’on nomme aussi Hiram-Abi ou Adon-Hiram, devaient donc séduire et ont séduit en effet l’imagination de nos pères, qui en ont légué la tradition à leurs successeurs.

Nous empruntons à la Bible, légende profane, quelques fragments où vous retrouverez l’histoire et la figure de notre respectable Maître Hiram.

C’était au temps de la plus grande puissance de Salomon, fils de David. Ce roi renommé par sa sagesse faisait élever un temple magnifique à la gloire de Jéhovah.

L’architecte chargé de cette construction, c’était Hiram.

Quel était cet homme ?… D’où venait-il ?

Son passé était un mystère. Envoyé au roi Salomon par le roi des Tyriens, adorateurs de Moloch, ce personnage aussi étrange que sublime, avait su, dès son arrivée, s’imposer à tous.