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préjugés qui s’opposent au développement des connaissances humaines comme à leur propagation… Qu’aucune erreur ne puisse plus résister au flambeau de la lumière que nos prédécesseurs ont déposée entre nos mains, et que l’univers, éclairé par nos travaux, cesse enfin de gémir sous le joug honteux de l’esclavage où voudrait le retenir l’aveugle ignorance !… Êtes-vous disposé à coopérer avec vos Frères à cette honorable mission ?

Réponse (affirmative) du récipiendaire.

Le Très Respectable. — Vous allez donc en prendre l’engagement et vous unir à nous par un serment d’autant plus sacré que vous ne l’aurez juré qu’avec une parfaite connaissance des devoirs qu’il vous impose… Y consentez-vous ?

Réponse (affirmative) du récipiendaire.

Le Maître des Cérémonies vient le prendre et le conduit à l’Autel des Serments ; là, le récipiendaire, agenouillé, la main droite étendue sur un glaive, une équerre et un compas, tandis que tous les Frères sont debout et à l’ordre, répète, phrase par phrase, le serment suivant que lui dicte le Très Respectable, debout également et son épée flamboyante à la main :

Serment. — Moi, N…, de ma libre volonté, en présence de tous les Maîtres ici réunis et à la face de tous les Maçons répandus sur le globe, je jure et promets sur l’honneur de remplir fidèlement et avec zèle les obligations imposées par le grade de Maître, qui va m’être conféré. Je promets en outre amitié et attachement à tous mes Frères ; je m’engage à les secourir selon mes facultés dans leurs besoins. Si je manque à ces promesses, que je sois déshonoré à jamais et privé de la société des honnêtes gens[1] !

  1. Le serment ci-dessus est celui du Rite Écossais.
    Voici le serment de Maître au Rite Français : — En présence