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retomber sur son tablier :) Ah ! Seigneur mon Dieu !… (Écartant alors tout à fait le drap et découvrant le corps en entier :) Hélas ! je ne vois que trop, par la manière dont il est placé et par les outils abandonnés sur cette fosse, quelle est la classe d’ouvriers où nous devons rechercher les coupables… On croirait qu’il respire encore ! Son noble visage, respecté par la mort, exprime le calme de la conscience et la paix de l’âme, tant l’empreinte de la vertu était profondément gravée sur ses traits… Transportons dans l’enceinte des travaux ces restes si chers et si précieux, afin de leur donner une sépulture digne de notre Maître.

Pendant ce discours, quelques-uns des Maîtres présents illuminent la salle en silence, de manière à la rendre aussi brillante que possible ; et, afin que le récipiendaire ne s’aperçoive pas de ce changement, on lui recouvre de plus belle la tête avec son tablier et avec le drap au moment où le Très Respectable dit : « Son noble visage respecté par la mort ».

Le Très Respectable ayant cessé de parler, le 2e Surveillant se penche sur le cercueil, prend l’index de la main droite du récipiendaire, le tire légèrement à lui comme s’il voulait relever le cadavre, et dit : « Jakin ». Puis, feignant de voir le doigt lui échapper, il lève les mains au ciel et les laisse retomber avec désespoir en s’écriant : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! la chair quitte les os ! Mac-Benac ! »

Le 1er Surveillant prend aussitôt le récipiendaire par

    mation : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! » Le Très Respectables, en découvrant la tête du pseudo-cadavre, dit, avec le signe d’horreur : « C’est bien le corps de notre père Hiram, je vois la lettre G briller sur sa poitrine. Mes Frères, gémissons ! » Les deux Surveillants répètent à tour de rôle : « Gémissons ». Et alors toute l’assistance se met à pousser des gémissements pendant un quart de minute. Après quoi, on reprend la comédie de la même manière dans les deux rites.