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tiendrait, n’aurait plus qu’à restituer les deux cents francs précédemment filoutés ; seulement, voilà ! nul, quand il est pris dans l’engrenage, ne songe à tenir au président de Loge ce raisonnement limpide. On verse sans maugréer, les cent francs pour MAC-BENAC, comme on en a versé inutilement deux cents pour JAKIN et BOOZ,

Dame, après tout, c’est bien tant pis pour le gobeur Frère Trois-Points ; n’a-t-il pas été prévenu ?

« Pour être un bon Maçon, a-t-il dû lire dans les Statuts[1], il faut pouvoir supporter les charges pécuniaires de l’Ordre. »

Supportez donc ces charges, mon très cher Frère ; c’est le cas de dire que ce sont de vraies « charges d’Atelier ».

Sur ce, venons au fait ; voyons comment le Compagnon que dévore une curiosité insatiable est admis, par une faveur de plus en plus insigne, à connaître les mystères de MAC-BENAC.

Tout Compagnon, — ainsi le stipule le Rituel, — qui, ayant rempli les conditions prescrites, désirera être reçu au grade de Maître, en fera la demande écrite et signée par lui et la déposera dans le sac des propositions.

Le Vénérable, ayant lu à haute voix cette demande et constaté le contenu du Tronc de la Veuve, qui est remis au Frère Hospitalier, dit : — Frères Premier et Second Surveillants, veuillez inviter les Frères Apprentis qui siègent sur la colonne du Nord à couvrir le temple, les travaux de ce jour étant accomplis pour eux ; quant au Frère N…, Compagnon, il voudra bien, lui aussi, couvrir le temple, mais seulement pour attendre dans la salle des pas-perdus les décisions de l’Atelier.

Cet ordre s’exécute.

  1. Article 258, du Rite Français, page 193 au 1er  volume. — Article 326, du Rite Écossais, page 264 du 1er  volume.