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Le F∴ Duhazé avait écrit en note dans la marge : « Prière d’insérer grat∴ », c’est-à-dire gratis.

Voilà donc l’insertion faite, — je n’ai pu la faire plus tôt, n’ayant alors aucun journal à ma disposition, — et je dispense le F∴ Duhazé de me remercier.

Ce n’est pas, en effet, pour lui être agréable que je publie sa convocation. Ce n’est pas non plus pour lui être désagréable ; car l’insertion de sa lettre dans cet ouvrage prouvera que, s’il n’est qu’un simple Maître, il possède du moins un cœur bon et ouvert aux nobles sentiments de la solidarité bienfaisante.

Si la circulaire ci-dessus est pour moi un document précieux, c’est parce que la généreuse initiative prise par les FF∴ Duhazé, Bézier et Mook[1] démontre, sans possibilité de réfutation, que la Franc-Maçonnerie ment avec effronterie, quand en tête de ses Statuts, elle se proclame institution philanthropique ou de bienfaisance solidaire. Si la Franc-Maçonnerie était ce qu’elle s’affirme, si elle était une Société de Secours Mutuels, il ne se serait pas trouvé une partie de ses membres pour vouloir organiser une Société de Secours Mutuels dans son propre sein.

Où passe donc l’argent que versent les Francs-Maçons ?

Je l’ai dit, il sert à la propagande que les Ateliers approuvent, et le surplus est centralisé au Grand-Orient et au Suprême Conseil. Ce sont les 33e, les omnipotents de la secte, qui disposent à leur gré de la formidable masse des sommes centralisées. Un 33e a le droit de se faire ouvrir par le Trésorier la caisse du Suprême Conseil et d’y puiser la somme qui lui convient, sans avoir à donner au caissier aucune explication, mais

  1. Leur manière de signer, à tous les trois, indique qu’ils appartiennent aux grades inférieurs.