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— Quel établissement superbe ce doit être, cette Maison de Secours, allez-vous dire, quel hospice vaste et magnifique !

— Erreur, profonde erreur.

— C’est peut-être alors une modeste bicoque, se composant de quelques humbles chambres convenablement aérées ?

— Pas davantage.

— Comment ! la Maison de Secours n’est pas même une bicoque à deux étages ?

— Tenez-vous bien, afin de ne pas être renversé par la surprise… Les murs de la Maison de Secours Maçonniques sont encore à construire.

— Quoi ! depuis le 15 février 1840, le Grand-Orient n’a pas encore construit les quatre murs ; mais alors cette Maison de Secours est un mythe ?

— Pardon, si ce superbe établissement, si ce vaste et magnifique hospice, si cet édifice admirable n’a jamais eu et n’aura jamais ses murs que sur les plans symboliques du Grand Architecte, si le personnel attend pour exister en chair et en os qu’il y ait de la tisane à donner à boire aux malades jusqu’à présent fictifs, du moins, il y a des commissaires qui encaissent, des linges, hardes, lits, chaussures, etc., qui sont reçus au Grand-Orient, et une Commission qui administre. C’est déjà quelque chose, on ne peut pas tout avoir. Et puis, vous le savez, en Maçonnerie, on ne rencontre que symboles : la Maison de Secours est un symbole sans doute ; mais les dons qui sont acceptés et administrés appartiennent à la réalité palpable, et point à la catégorie des emblèmes, c’est une compensation.

Il n’y a pas longtemps, des Frères Trois-Points de Paris, n’ayant probablement pas réussi à trouver l’emplacement de la Maison de Secours Maçonniques, ont