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récolter une somme importante, d’envoyer une circulaire à toutes les Loges.

Ce n’est pas tout. La Loge administre sa caisse, — du moins elle s’imagine l’administrer, — par son Comité presque uniquement composé de Rose-Croix et de Kadosch ; mais elle n’en est pas la maîtresse absolue. L’autorité centrale y pratique aussi de très forts prélèvements, sous prétexte qu’elle est accablée sous les charges générales de l’Ordre.

Parmi les inventions qui témoignent au plus haut degré le génie d’imposture de la Franc-Maçonnerie, il convient de citer cette institution imaginaire qu’on nomme, dans les statuts, la Maison de Secours. Lisez, en effet, les Règlements généraux. Vous y trouverez la description détaillée de cette fameuse Maison de Secours[1] ; il y a même l’énumération des fonctions de tout le personnel.

« La Maison de Secours Maçonniques, — ainsi ont osé écrire les inventeurs de cette indigne mystification, — fondée par le Grand-Orient de France, le 15 février 1840, accueille, pour un temps indéterminé, les Maçons sans asile et leur famille ; elle leur fournit, soit le logement seul, soit le logement et la nourriture. Tout Frère malheureux, de passage à Paris, devra s’adresser directement au Grand-Orient, en joignant à sa demande les pièces propres à établir ses qualités de Maçon et son identité. Une Commission d’Assistance Maçonnique est chargée de l’administration de l’établissement ; le Conseil de l’Ordre règle tout ce qui concerne le personnel. Le Grand-Orient reçoit les legs, dons en argent, en literie, linges, hardes, chaussures, combustibles et autres objets destinés à la Maison de Secours. »

  1. Voir au premier volume de cet ouvrage, pages 185 et suivantes.