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D. Comment l’invoquez-vous alors, sans prononcer son nom ? — R. Je l’appelle Grand Architecte de l’Univers, parce que c’est lui qui a organisé les mondes.

On fait alors subir au récipiendaire un examen sur tous les grades qu’il a reçus et l’on insiste surtout sur les degrés hermétiques et cabalistiques.

— Brave Chevalier, lui dit le Souverain des Souverains, les connaissances que, jusqu’ici, vous avez montrées, prouvent que vous êtes digne de prendre part à l’entreprise que nous méditons. Votre conduite annonce que vous êtes dans le cas de commander au vulgaire des Maçons. Mais il en est d’une classe tellement élevée, que vous ne pouvez, je ne dis pas les surpasser, mais même les égaler, si, pour le fruit de vos études et de vos rares dispositions, vous n’avez acquis ce haut degré de perfection qui caractérise les Vaillants Princes de Royal-Secret. Il est entre eux et les Chevaliers Rose-Croix une certaine série de degrés par lesquels vous avez dû passer pour vous pénétrer de cette science spéciale et secrète, sans laquelle vous ne pouvez diriger avec succès l’élite de nos Chevaliers dans la plus importante entreprise.

Après l’interrogatoire (le plus minutieux possible) sur les grades essentiellement cabalistiques, il est question d’une apparition que le récipiendaire a eue avant son entrée dans le Consistoire.

Le Souverain des Souverains. — Quels objets cette apparition vous a-t-elle présentés ?

Le récipiendaire. — Trois oiseaux : un corbeau, une colombe et un phénix.

Le Souverain des Souverains. — Qu’annonce le corbeau ?

Le récipiendaire. — La noirceur de son plumage symbolise la peine, le désordre et la mort.