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Ainsi pénétrés des premiers enseignements de l’histoire de la Franc-Maçonnerie, de l’idée emblématique de l’apprentissage, nous allons examiner le second degré.

2e dégré : Compagnon.

Les Compagnons rendent aux Maîtres bon témoignage du zèle de l’Apprenti. Ceux-ci l’appellent alors à l’étude des arts libéraux et l’initient à tous les éléments de la science, ainsi qu’à l’emploi des outils, tant sous le point de vue matériel et intellectuel que sous celui de l’allégorie ; mais quelles que soient les connaissances qu’il acquiert, le Compagnon est encore loin d’avoir fini son travail. Les matériaux, destinés à la construction du Temple dont il est à la fois la pierre et l’ouvrier, ne sont pas encore suffisamment polis ; il est sur la voie, mais il n’aperçoit point le but. Pour l’atteindre, il lui faudra bien des efforts !

3e degré : Maître.

Le troisième degré, la Maîtrise, est évidemment le grade le plus important de la Maçonnerie Symbolique ; l’allégorie qu’il comporte est sublime ; un pas de plus, et l’ouvrier se détacherait de la matière pour s’élever dans le monde des intelligences.

La forme tumulaire du temple, son aspect, les images de deuil qu’il renferme, tout donne à ce grade le caractère d’une cérémonie funèbre. Nos pères ont-ils voulu nous enseigner par là que la science est douloureuse et nous répéter ce terrible aphorisme : « Summum sapientiæ, doloris summum ! »

Au milieu d’un silence profond, la voix du Maître s’élève. Elle raconte la poétique légende d’Hiram, simple et touchante allégorie dans laquelle le vrai principe du Bien, d’abord combattu et terrassé par