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Frère, ce que vous venez de faire vous apprend que vous ne devez jamais refuser d’avouer vos fautes à vos Frères, et que l’entêtement et l’orgueil doivent être bannis du cœur de tout bon Maçon. »

Là-dessus, les Surveillants empoignent le récipiendaire et le renversent la face contre terre, de façon qu’il soit sur ses mains et sur ses genoux, le visage dessus l’Étoile Flamboyante qu’on a étalée par terre, et la bouche collée sur la lettre G, emblème de la Génération. C’est à ce moment qu’on lui explique le sens de la fameuse lettre qu’il vient d’embrasser ; et cette explication a lieu en des termes tels que je ne me sens pas le courage de la reproduire, même en latin.

Au 13e degré, Royale-Arche, le récipiendaire est descendu dans la salle à l’aide d’une corde, par un trou pratiqué à la voûte. On lui montre une colonne d’airain, sur laquelle fut gravé, lui dit-on, avant le déluge, l’état des sciences humaines, et cette colonne a échappé aux ravages de l’immense cataclysme. Ce n’est pas tout : on lui fait voir un triangle resplendissant où est inscrit « le vrai nom de la divinité ». Ce prétendu vrai nom de la divinité n’est autre qu’une certaine lettre de l’alphabet des Phéniciens, lettre qui a une forme obscène. Selon l’explication du président de la Loge, cette lettre a le même sens infâme que le G mystérieux de l’Étoile Flamboyante.

Après l’exposé détaillé de ces abominations, le Trois fois Puissant Grand-Maître (c’est le modeste titre du président) ouvre les mains, comme le prêtre au Dominus vobiscum de la messe, et prononce l’invocation suivante : « Souverain Architecte de ce vaste Univers, toi qui pénètres les pensées les plus secrètes de nos cœurs, purifie-les par le feu sacré de ton amour ! Garde-nous et dirige-nous dans le sentier de la vertu !… Écarte de ton adorable sanctuaire la perversité et l’im-