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réflexions. Ensuite, il frappe trois coups ; le récipiendaire, à ce signal, ôte son bandeau ; on lui donne le temps d’examiner ce qui l’entoure.

L’Intime, rentrant. — Courage, mon Frère !… Voyez-vous cette source vive qui jaillit du rocher ? (il lui montre la petite fontaine)… Prenez ce gobelet (il lui donne un gobelet), puisez de l’eau et buvez ; car il vous reste beaucoup à faire !

Le récipiendaire boit.

L’Intime, le menant à la caverne. — Prenez cette lampe (il lui fait prendre la lampe qui est sur une pierre, à l’entrée de la caverne) ; armez-vous de ce poignard (il lui remet un poignard) ; entrez au fond de cette caverne et frappez tout ce que vous trouverez qui vous résistera. Défendez-vous, vengez votre Maître, et rendez-vous digne d’être Élu.

Le récipiendaire entre, le poignard levé, tenant la lampe de la main gauche. À ce moment, le transparent glisse sur des rainures et laisse voir le mannequin représentant un homme assis.

L’Intime, montrant le mannequin. — Frappez ! Vengez Hiram ! Voilà son assassin !

Le récipiendaire frappe le mannequin à coups de poignard.

L’Intime. — Quittez cette lampe, prenez cette tête par les cheveux, lavez votre poignard et suivez-moi.

« On a soin, dit le Rituel, d’avoir du sang ou quelque drogue rouge, dont le Frère Intime teint le poignard et les mains du récipiendaire avant de sortir de la caverne ; puis il le conduit à la Chambre du Conseil, où l’Intime entre le premier. Le récipiendaire le suit, tenant par les cheveux la tête du mannequin : il est ainsi présenté à tous les Frères, qui sont debout et le saluent en portant leur poignard levé à la hauteur de l’épaule gauche lorsqu’il passe devant eux. »