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cendîmes des escaliers qui s’entrecroisaient ; et finalement, on nous claquemura, chacun à part, dans un de ces cabinets des réflexions dont j’ai dit un mot au premier chapitre.

C’est, je l’ai expliqué, un réduit fort étroit, dont les murs sont peints en noir ; sur ce noir se détachent des squelettes complets, des têtes de mort placées au-dessus de deux tibias, le tout agrémenté d’inscriptions lugubres. Pas une fenêtre. Un simple bec de gaz applique éclaire ce local d’une lumière insuffisante. Pour tous meubles, une table et un escabeau ; sur la table sont posés une tête de mort et des ossements[1]. Sur le mur contre lequel est appuyée la table, le peintre a représenté un coq et un sablier ; au-dessus on lit ces deux mots : Vigilance, Persévérance.

Les autres inscriptions qui égaient l’endroit sont celles-ci :

Si une vaine curiosité t’a conduit ici, va-t-en !

Si tu crains d’être éclairé sur tes défauts, tu seras mal parmi nous !

Si tu es capable de dissimulation, tremble ! car nous te pénètrerons, et nous lirons au fond de ton cœur !

Si tu tiens aux distinctions humaines, sors, on n’en connaît point ici !

Si ton âme a senti l’effroi, ne va pas plus loin !

Si tu persévères, tu seras purifié par les éléments, tu sortiras de l’abîme des ténèbres, tu verras la lumière !

On pourra exiger de toi les plus grands sacrifices, même celui de la vie ; es-tu prêt à les faire ?


La table est recouverte d’un tapis blanc ; le récipiendaire y trouve un encrier, un porte-plume et un papier sur lequel sont imprimées ces trois questions :

Quels sont les devoirs de l’homme envers sa patrie ?

  1. Si le récipiendaire a des croyances religieuses, on place aussi sur la table une Bible ouverte au 1er chapitre de l’Évangile de St Jean.