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La voilà maintenant dûment constatée.

Or, quelle est cette souveraine Puissance Dogmatique, si ce n’est le Souverain Pontife de la Franc-Maçonnerie universelle, le chef de la haute-maçonnerie palladique, rite suprême ?



Un Congrès Antimaçonnique International


D’un comité d’initiative composé de cinq écrivains catholiques, qui m’ont toujours témoigné grande amitié, j’ai reçu une éloquente circulaire, dont le but est de provoquer un mouvement de toutes les bonnes volontés en faveur de l’organisation d’un Congrès Antimaçonnique International, très prochain.

Je dis : bravo ! bravo !

Oui, catholiques, c’est la Franc-Maçonnerie qui est votre ennemi le plus dangereux, le plus haïssant, le plus résolu à tout pour détruire l’Église. Satan ne détruira pas la religion du Christ, non certes ! mais, si vous ne luttez pas avec énergie, vous tous, ses adeptes, le monstre vous causera grand mal par ses suppôts.

Hardiment relevez donc la tête, hardiment combattez. Honneur à ceux de Rome et de Paris qui viennent de jeter le cri de guerre ! c’est l’héroïque guerre qui commence pour la défense contre les envahisseurs des consciences, contre les destructeurs du bien religieux, contre les corrupteurs de la société. Hardi ! hardi !

À cette circulaire du comité d’initiative je ne trouve qu’un défaut : elle néglige une question essentielle, la question du nerf de la guerre. Pour faire réussir votre Congrès où vous discuterez les premières mesures nécessaires à la défense de l’Église contre la Franc-Maçonnerie, il vous faut organiser dès aujourd’hui une grande propagande, éclairer les masses trompées par les sectaires habiles à laisser ignorer leur but final, réveiller les endormis si nombreux parmi les vôtres, distribuer des feuilles populaires d’une brièveté clairement explicative, multiplier les conférences par des orateurs dévoués, créer des comités antimaçonniques partout.

Pour tout cela, de l’argent vous est indispensable. Eh ! quoi ! sur cette question financière vous êtes muets ?… Permettez-moi de vous dire que vous n’avez pas l’esprit pratique de vos adversaires.

Or donc, je donnerai l’exemple. Dans toute publication antimaçonnique ouvrez des listes de souscription pour la propagande en faveur du Congrès libérateur. Quant à moi, j’en ouvre une dès à présent ; je fais appel aux lecteurs de mes Mémoires. Je m’inscris pour cent francs. Tous ceux qui voudront contribuer à cette œuvre de lutte et de délivrance n’auront qu’à envoyer leur souscription à M. Pierret, mon éditeur, en faisant savoir s’ils veulent que leur nom soit publié ici ou de simples initiales. Chaque semaine, M. Pierret transmettra les sommes reçues au Comité organisateur du Congrès siégeant à la Maison de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, à Paris. Dans chaque numéro de mes Mémoires, à la deuxième page de la couverture, je publierai les souscriptions.

Allons, mesdames et messieurs, donnez ! C’est votre nouvelle sœur en Jésus-Christ qui quête pour la défense de l’Église contre la Franc-Maçonnerie.