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brochure, Père Portalié. Eh bien, je dirai tout ce que vous avez omis, et dès à présent je vous remercie de bon cœur des armes que vous m’avez fournies — oh ! sans le vouloir ! — pour faire connaître de la manière la plus éclatante toute la vérité.

Un bon curé de campagne m’écrivait naguère, dans sa touchante simplicité :

« Mademoiselle, je ne sais pas si vous existez ; mais, néanmoins, dans le doute, je prie chaque jour pour vous au Saint-Sacrifice, parce que les attaques de ceux qui vous nient fortifient la tendance que j’ai à croire à votre existence. Ma conscience refuse d’admettre que pour détruire une imposture savamment échafaudée, si telle est la mystification que certains catholiques dénoncent bien tard, on ait recours à des procédés indignes de chrétiens, à des contradictions incessantes et à des mensonges flagrants. Tout ce que je lis dans les journaux qui se sont déclarés tout-à-coup vos adversaires répugne à mon âme de prêtre. La marque de la vérité et de s’affirmer sans passion, sans haine, charitablement et loyalement. »

Le bon curé a raison. Même s’il y avait eu mystification dans mon cas, il aurait fallu la combattre honnêtement.

D. V.




SAINT-OFFICE. — Sur le fait de savoir si mes ouvrages ont été ou seront déférés au Saint-Office, les bruits qui courent en Italie sont des plus contradictoires. J’ai eu les échos de ces différentes rumeurs. Un éminent religieux, en relation avec les plus hautes autorités de l’Église, m’affirme que ce sont-là de faux bruits, ne reposant sur aucun fondement. Par contre, on répète avec persistance que le R.P. Portalié a fait parvenir au Saint-Siège une dénonciation en règle contre mes publications.

Jusqu’à présent, je n’ai reçu aucun avis officiel.

Néanmoins, je maintiens l’appel à mes amis, inséré dans le fascicule n° 17, page 543. Je remercie cordialement ceux de mes abonnés qui y ont déjà répondu, et je prie tous de me continuer des communications de ce genre. Toute indication de fait de surnaturel diabolique m’est extrêmement précieuse, étant relevée dans un ouvrage revêtu de l’approbation ecclésiastique ; et son prix est d’autant plus grand, que le fait signalé appartient à la catégorie de ceux que les négateurs du surnaturel déclarent les plus invraisemblables, les plus impossibles. Que mes amis ne se lassent pas de compulser, pour m’aider, les livres de leur bibliothèque. Il suffit, je le répète, de m’indiquer la page où se trouve le fait extraordinaire, en citant exactement le titre de l’ouvrage, le nom de l’auteur, celui du libraire-éditeur, ainsi que la ville et la date de publication.

Si ces renseignements n’ont pas lieu d’être utilisés pour mon Mémoire au