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que l’on affirme avoir reçu le jour à Jérusalem, que l’on affirme être l’enfant de Sophia-Sapho.

Or, longtemps avant la campagne de presse contre les révélations sur le Palladisme, et, par conséquent, antérieurement à la prétendue réalisation de la prophétie diabolique, j’ai été interrogée sur ce que je pouvais savoir à ce sujet ; plusieurs personnes pourraient attester ce que je répondis. En outre, dès 1895, mes amis ont révélé la mission remplie par un groupe de hauts-maçons américains, venus en cette année-là à Jérusalem dans le but de s’entendre avec les Palladistes de Terre-Sainte au sujet de l’important événement ; ces FF▽ américains se firent photographier en groupe, mêlés à plusieurs maçons de Jérusalem, notamment l’hôtelier Howard, vénérable d’une Loge de cette ville, et la photographie fut prise à dessein en un des endroits désignés pour célébrer la venue de Mlle Walder. Toujours à l’affût de documents et avec cette habileté qu’il faut bien lui reconnaître et dont la secte enrage, M. de la Rive réussit, à cette époque même, à se procurer un des exemplaires de la précieuse photographie. Voilà un fait connu des anti-maçons érudits qui se tinrent au courant de la question.

Quant à mes réponses aux questions qui me furent posées, je ne variai jamais, quoique ayant le regret de ne pouvoir être aussi précise que je l’eusse voulu. Néanmoins, j’en savais assez pour guider divers religieux de Jérusalem, qui se mirent en observation.

Grâce à l’habitude que j’ai de garder copie de mes lettres de quelque importance, je puis reproduire ce que j’écrivais à plusieurs, en avril et mai 1896, afin que mes renseignements pussent être transmis à Jérusalem où je n’avais alors aucun correspondant.

On m’avait écrit que les hauts-maçons américains avaient visité les écuries de Salomon. Je répondis que cela ne me surprenait pas. Je m’exprimai en ces termes :

« J’ai entendu dire en Triangles, en effet, que la naissance du 29 septembre 1896 devra faire opposition à celle du Christ, né dans une étable. Il est certain pour moi que l’endroit ainsi indiqué est celui qui a été choisi.

« Je voudrais pouvoir vous rapporter exactement tout ce qui m’a paru ressortir des délibérations de ces fanatiques ; malheureusement, je ne connais pas Jérusalem, et je craindrais que l’insuffisance du souvenir des paroles entendues me fît commettre quelque quiproquo. Je vous recommande donc de ne pas user de cette notice avant l’accomplissement de l’événement ou son échec possible.

« L’endroit préféré par Sophia serait un souterrain, qui existe, parait-d, à l’angle sud-est du Harâm-ech-Chérif et que les musulmans disent avoir été construit par des djinns, c’est-à-dire par des daimons. Est-ce bien là ce qui est considéré à Jérusalem, comme les écuries de Salomon ? Je l’ignore. Quoi