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rales. Les orateurs qui prirent la parole furent : M. l’abbé de Bessonies (lecture de son rapport), Mgr Baumgarten, M. Léo Taxil, le R. P. Octave, M. Kolher, M. le comte Paganuzzi, M. l’avocat Respini. S. A. le prince de Lœwenstein. président général du Congrès, proposa de remercier les différents orateurs, en reconnaissant que le but de chacun avait été de faire la lumière. M. le commandeur Alliata, président du Conseil directif général de l’Union antimaçonnique universelle, fit une déclaration dans ce sens : « Le Conseil, dont j’ai été élu président et qui a été l’organisateur de ce Congrès, possède dans son sein une Commission spéciale qui s’occupe de tout ce qui a rapport à Miss Diana Vaughan ; on peut s’en rapporter avec confiance à cette Commission, composée d’hommes expérimentés et prudents, et communiquant directement avec le Saint-Siège. » L’ordre du jour, qui fut voté, a été publié avec deux rédactions quelque peu différentes ; je donne les deux textes, en attendant le compte rendu officiel des actes du Congrès.

« La IVe Section, reconnaissante envers les orateurs qui ont apporté la lumière dans le cas de la demoiselle Vaughan, et vu la communication faite par le commandeur Alliata, président du Comité central antimaçonnique qui déjà a dans son sein une commission chargée d’étudier le cas susdit, passe à l’ordre du jour. » (Texte donné par l’Unità Cattolica, de Florence, et d’autres journaux italiens. )

« La IVe Section remercie chaleureusement les orateurs qui ont parlé en sens divers sur Miss Diana Vaughan, et, sur la déclaration du commandeur Alliata qu’il existe dans le Comité de Rome une commission spéciale pour cette question, passe à l’ordre du jour. (Texte donné par M. l’abbé de Bessonies et M. le chanoine Mustel dans la Franc-Maçonnerie démasquée.)

Le docteur Gratzfeld, remarquons-le bien, ne monta pas à la tribune ; c’était lui, pourtant, qui avait le plus poussé à la tenue de cette grande séance. Ce fut Mgr Baumgarten, qui se fit le porte-parole des négateurs allemands ; encore, déclara-t-il qu’il n’entendait nullement préjuger, mais que, s’occupant de travaux historiques, en sa qualité d’archiviste à Rome, il désirait purement et simplement : 1° que l’on produisit l’acte de naissance légal de Miss Diana Vaughan ; 2° que l’on nommât au Congrès de Trente le couvent où elle a reçu le baptême et l’Évêque qui a autorisé sa première communion.

Ces deux questions, également insidieuses, tendaient l’une et l’autre au même but, et les lecteurs qui suivent avec attention mes écrits reconnaîtront bien vite que seule la secte avait intérêt à les faire poser en plein Congrès ; car aucun de mes amis congressistes ne pouvait y répondre.

Je n’accuse pas Mgr Baumgarten. Jusqu’à preuve du contraire, je crois qu’il ignorait que la réponse à l’une ou l’autre de ses deux questions mettrait la Franc-Maçonnerie sur ma piste. Mgr Baumgarten me paraît n’avoir posé ces questions que parce qu’elles lui avaient été soufrées par le docteur Gratzfeld. D’ailleurs, on m’a écrit, qu’il avait regretté d’être intervenu. Une lettre amie m’a été communiquée, où il est dit : « Mgr Lebruque, Évêque de

    d’un compte rendu de la séance du 29 septembre et d’un assez grand nombre de pièces justificatives.
    On trouve ce numéro spécial dans les principales librairies catholiques. Quarante-huit pages. Prix : 0 fr. 50. Il est édité par la maison de Bonne Presse, 8, rue François 1er, Paris., à qui on peut le demander.