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mon Anti-Christ incarné en Apollonius Zabah, et allié à la vice-royauté de Vénus-Astarté, ensemble triomphant de la religion catholique, considérée comme odieuse superstition, et rejetant dans les ténèbres, le Sacré-Cœur de Jésus-Christ.

Je sens maintenant combien tout cela est abominable, et j’éprouve un cruel chagrin à donner ces explications ; mais je les dois pour concourir à démasquer l’infernale secte.

La seconde figure du tableau est d’un symbolisme analogue. Toujours la croix noire, qui représente le catholicisme, est en position inférieure. La divinité double, cercle dont la haute moitié est blanche, tandis que la basse moitié est noire, a son dieu inférieur appuyé sur la croix de ténèbres. Lucifer se dégage du cercle ; sa signature est là, avec l’une de ses orgueilleuses devises : Post tenebras lux.

C’est là Satan qui dit à ses élus :

— Je suis la lumière, moi ! et Adonaï est le dieu du royaume ténébreux. J’arrive après lui sur la planète Tellus ; mais c’est pour en expulser à jamais son culte. Ce monde tout entier sera à moi. Après la nuit catholique, l’éclatant jour luciférien ; après les ténèbres, la lumière !…

La troisième figure du tableau, celle qui est en haut à gauche, symbolise l’opposition au Sacré-Cœur, à votre divin Cœur, ô bien-aimé Jésus !…

Ici, ô Seigneur adorable, qui m’avez retiré de l’abime, ici j’ai besoin de tout mon courage.

Voilà un des emblèmes honteux que j’ai voulu faire supprimer du symbolisme palladique. Ah ! dans cette campagne, j’ai échoué ; merci à vous, mon Dieu ! Le dégout était grand ; l’échec a préparé l’heureuse crise suprême. Mon Dieu, merci !

Mais il ne me suffit pas de m’armer de courage pour parler de ces infamies rituelles, insoupçonnées longtemps, comprises peu à peu, et alors révoltant toute ma dignité de femme. Il faudrait ne rien dire peut-être. Si je m’écoutais, j’aimerais mieux cela, le silence. Oh ! maudits soient les esprits dépravés, à qui l’on ne peut jeter à la face leurs hontes, sans se sentir soi-même troublée, honteuse, même lorsque le pied n’a jamais glissé dans la boue !…

Je rougis, je tremble, et ma plume s’arrête. En nom-Dieu, quelle atroce épreuve !…

Jésus, vous êtes tout amour, vous êtes l’amour par excellence, l’autour immatériel dans sa divine pureté. Votre Cœur Sacré est l’ardent