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distinction ; les ateliers juifs et leurs membres sont en état parfait de régularité, puisqu’ils sont reconnus et inspectés par l’autorité suprême et qu’ils lui paient leur tribut.

Qu’importent donc aux juifs que les plus notoires d’entre eux ou bien leurs rabbins aillent dans les loges de la maçonnerie officielle ? Aucune nécessité ne l’exige, grâce au fonctionnement de la Confédération dont le centre est à Hambourg.

M. Léo Taxil dit : « On rencontre de nombreux pasteurs protestants dans les loges ; on n’y rencontre pas un seul rabbin ; donc, les juifs sont nuls ou à peu près nuls comme prépondérance à exercer au sein de la franc-maçonnerie. » C’est là un des gros arguments de l’auteur des Frères Trois-Points.

Pas un seul rabbin ?… M. Taxil est peut-être un peu trop exclusif. Les rabbins sont extrêmement rares chez les maçons-gogos, je le reconnais volontiers. On en rencontre pourtant, par-ci par-là. Voici un exemple caractéristique : dans la brochure des Statuts de l’Ordre des Chevaliers défenseurs de la Franc-Maçonnerie universelle, donnant la liste des membres de cette chevalerie maçonnique, imprimée en 1867 par Jouaust, rue Saint-Honoré, 388, on lit, à la page 6, comme promu au grade de commandeur : « le F∴ Sylva, ministre officiant du culte israélite ». Mais, je le répète, les rabbins n’ont aucun besoin de se faire initier par les ateliers de l’obédience d’un Grand Orient ou d’un Suprême Conseil connu, puisqu’ils trouvent l’essentiel de l’initiation dans les loges secrètes israélites ; cela permet à la juiverie de cacher son jeu à l’immense majorité des frères ; elle n’éveille ainsi aucune défiance et bénéficie de tous les avantages de la secte. Les rabbins savent tout ce qui se complote dans les loges ordinaires contre la religion chrétienne ; indirectement même, ils peuvent coopérer à ces complots, par ceux de leurs coaffiliés qui ont un pied dans chacune des deux maçonneries : en revanche, les maçons non-juifs, sauf la seule exception des chefs palladistes, ignorent d’une façon absolue les travaux ou, pour mieux dire, les manœuvres des loges israélites.

Je vais donner de ceci une preuve indéniable, tout de suite. Cette preuve, je la puise dans un document authentique de premier ordre, qu’un de mes amis, haut-maçon, a bien voulu me communiquer et qu’il se propose de publier prochainement in-extenso.

Oui, si les prières, que j’ai demandées à mes lecteurs, ne nous ont point encore obtenu la conversion de cette pauvre et chère Diana Vaughan, elles nous ont valu déjà celle d’un de ses amis, d’un de ses compagnons de lutte contre Lemmi, et j’ai grande joie à en donner la première nouvelle à l’intrus du palais Borghèse. Un membre actif de l’un des Suprêmes Conseils d’Europe, un des chefs pourvus des plus hauts grades, — dont je n’ai pas à publier le