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aurait fini ce que les Français avaient commencé, le grand œuvre de la Révolution, la démocratie universelle ; il disait :

« Quand nous aurons poursuivi la pensée de la Révolution dans toutes ses conséquences, quand nous aurons détruit le servilisme jusque dans son dernier refuge, — le ciel ! — quand nous aurons chassé la misère de la surface de la terre, quand nous aurons rendu sa dignité au peuple déshérité, au génie raillé, à la beauté profanée…, alors, ce n’est pas seulement l’Alsace et la Lorraine, mais la France tout entière, mais l’Europe et le monde sauvé tout entier, qui seront à nous ! Oui, le monde entier sera allemand ! Voilà mon patriotisme. » (17 décembre 1844.)


les francs-maçons de haute marque

Édouard Cluydis
(Suprême Conseil de Belgique, Rite Écossais)
Antoine Amberny
(Suprême Conseil de Suisse, Rite Écossais)

Et déjà il voyait cette prophétie commencer à s’accomplir : « Les Français philosophent maintenant et parlent de Kant, de Fichte et de Hegel. Ils fument et boivent de la bière. Ils se font épiciers, épiciers tout comme nous… Ils ne sont plus voltairiens, ils deviennent hengstenbergiens. »

Ils continuèrent à le devenir de plus belle, grâce aux écrits de Henri Heine, qui furent pendant vingt ans le bréviaire des incrédules distingués, la