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4. — Quels couvents exercent une industrie ?

5. — Lesquels ont des ateliers ou ouvrières ?

6. — Combien ont-ils d’ouvrières ?

7. — Combien d’enfants ?

8. — À quel âge prennent-ils les enfants ?

9. — Comment les religieuses font-elles exécuter le travail ? (Font-elles exécuter le même travail ? ou apprennent-elles véritablement un métier permettant de gagner sa vie en sortant du couvent ?)

10. — Que donnent-elles à une ouvrière qui quitte le couvent ?

11. — Dans quel état intellectuel et physique sortent les ouvrières ?

12. — À combien estime-t-on la fortune de ces couvents ?

13. — Quelle est leur influence ?

14. — Quelles sont les congrégations enseignantes ?

15. — Quel est le prix de pension et d’externat ?

16. — Combien ont-elles d’élèves ?

Nous vous prions, très cher Vénérable el très chers Frères, d’étendre les renseignements que vous pourriez nous donner à tous les départements d’où quelque fait (?) est parvenu à votre connaissance, et nous vous saurons un gré infini de nous le transmettre le plus tôt possible, sûrs que vous pouvez être que le parti que nous comptons en tirer répondra aux idées que nous partageons tous.

Nous comptons sur votre zèle, sur votre ardeur pour le bien et pour la délivrance du joug noir, que cette Chambre nous fera probablement encore attendre.

Devant les défaillances de soi-disant républicains, en face du cléricalisme plus fort que jamais, montrons que notre mot d’ordre est toujours celui de Voltaire : Écrasons l’infâme !

Salut et fraternité.

Le Vénérable : Edgar Monteil. — Le Premier Surveillant : Cour Cenet. — Le Second Surveillant : Copin. — L’Orateur : Baron. — Le Secrétaire : Drecq.

Il est impossible de se méprendre sur le but poursuivi là par la franc-maçonnerie. Si les sectaires voulaient sérieusement des renseignements vrais, ils ne s’adresseraient pas à leurs collègues en mensonge. Il n’est nul besoin d’une enquête faite par un Vénérable pour pouvoir répondre exactement à un tel questionnaire. Les religieux et les religieuses, — même, parmi ces dernières, celles qui se vouent à la vie contemplative, — s’inscrivent, par déclaration légale, à la mairie de leur commune, et tout le monde connaît leurs occupations. Ce sont les francs-maçons et les sœurs maçonnes qui se cachent ; allez donc demander à une mairie seulement les noms des membres composant telle ou telle loge sur le territoire de la commune ; le fonctionnaire officiel sera dans l’impossibilité de vous renseigner, vu que maçons et maçonnes ne se déclarent pas, même sous la République qui ne leur est certes pas hostile. Le but de la Clémente Amitié est uniquement de recueillir, sous forme de rapports auxquels on donnera la couleur de doléances de telle et telle population communale victime des couvents, tous les mensonges, toutes les impostures possibles et imaginables. On formera un dossier de toutes ces infamies, et quelque jour un Brisson