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Entre les deux Bois, le plus coupable, à mon avis, ce n’est pas Jules ; c’est Georges.

Cette digression terminée, je reviens aux envoûtements, et j’en finis avec la question.

Quelle que soit la vérité sur la mort subite de l’ex-abbé Boullan, il n’en est pas moins certain que les envoûtements n’ont pas cessé d’être pratiqués de tout temps, et aussi bien aujourd’hui que dans l’antiquité et au moyen-âge.

M. Horace Blanchon, qui a assisté aux expériences du colonel de Rochas, a écrit très impartialement ceci :


« M. le colonel de Rochas s’est fait une célébrité par sa hardiesse à étudier les phénomènes les plus inquiétants en apparence ; il s’est occupé de reproduire, expérimentalement, les phénomènes d’envoûtement. Même on affirme qu’un prélat, délégué de la Congrégation des Rites, serait venu de Rome pour que le colonel l’aidât à faire la part du naturel et du surnaturel en tout cela.

« M. de Rochas n’a obtenu de résultats qu’à petite distance. Il n’envoûte pas de Paris à Lyon, mais simplement à la distance de 3 ou 4 mètres.

« Voici ce que je lui ai vu faire sur trois malades du service de M. le docteur Luys : Mme B…, la nommée Jeanne, et la nommée Clarisse.

« La malade étant peu profondément endormie, il est possible de lui extérioriser ses sensations, c’est-à-dire de rendre sa peau insensible et de donner cette sensibilité à une couche d’air située à 2 mètres d’elle. Si on pince ou si on chatouille l’atmosphère à 2 ou 3 mètres de l’hypnotisée, l’hypnotisée crie ou est prise d’un fou rire, absolument comme si on agissait directement sur elle.

« Si, au lieu de charger telle couche d’air de sa sensibilité, on en charge un verre d’eau ou une poupée de cire, — ici, nous revenons à l’envoûtement proprement dit, — il suffit de frôler le verre d’eau pour que le sujet perçoive ce frôlement sur sa peau, et de même, il suffit de tirer les cheveux à la poupée ou de la piquer, pour que le sujet éprouve la sensation correspondante. Si on brutalise la poupée, l’hypnotisée est au supplice…

« Comme tout est progrès dans le siècle qui court, on opère au besoin sur de simples photographies, pour peu que le sujet à envoûter les ait touchées pour leur abandonner, pour extérioriser, à leur profit, sa sensibilité et sa vitalité. Et les expériences du même ordre sur l’emploi des médicaments à distance tendraient de même à démontrer qu’il est relativement facile d’empoisonner de

    générale de dévoiler les noms des francs-maçons et particulièrement veux des chefs, des coryphées, des militants, et cela sous peine d’excommunication (bulle Apostolicæ Sedis ; consultation du Saint-Office en réponse à une lettre de Mgr l’évêque de Bayonne, 19 avril 1893) ; que plusieurs des falsifications de M, Georges Bois ont eu notamment pour effet de cacher aux catholiques le rôle personnel, violemment antichrétien, joué par le F∴ Albert Pétrot dans les convents de la franc-maçonnerie.
    Enfin, en nous communiquant le numéro du journal qui, dans une courte note, a révélé l’existence du club bizarre au nom tiré du Père Duchêne, mon abonné me fait observer très judicieusement la coïncidence singulière qui existe entre la date du déjeuner Deschamps-Vivien-Pétrot-Bois (Georges) et la date de l’ouverture des hostilités du journal la Vérité contre mes révélations démasquant la haute-maçonnerie. En effet, la campagne si incompréhensible de M. Georges Bois a commencé immédiatement après cette pétille ripaille intime où figuraient trois importants chefs franc-maçons.