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de dix-huit cents ans ; mais dans son travail il n’est question que du sulfure jaune (orpiment) et du sulfure rouge d’arsenic (réalgar). Le premier est son arsenic proprement dit (ἀρσενικόν), encore appelé arsenic jaune, et il désigne le second sous le nom de sandaraque (σανδαράκη). — De ces composés, tous deux employés à l’extérieur, le réalgar paraît avoir été préféré à l’orpiment et seul admis dans les traitements internes. Les lignes suivantes, extraites d’un passage cité par MM. Trousseau et Pidoux, le prouvent d’ailleurs suffisamment : Arsenicum vim habet septicam,..... (externe)...... Sandaracha easdem habet vires, ac prius,.... (externe)..... Datur quoque (interne) pulmonum suppuratione laborantibus cum mulso. Suffitu etiam, addita resina, administratur adversus tussim inveteratam, vapore ipsius per siphonem ore sucto. Cum melle propinata, vocem clarefacit, et asthmaticis in potione cum resina porrigitur.

Donc, on le voit, la sandaraque était plus employée que l’arsenic jaune, et la médecine grecque avait déjà constaté, à cette époque, l’influence favorable d’arsenicaux sur les suppurations des organes respiratoires, les toux opiniâtres, les affections de la voix, les dyspnées ; elle les faisait en outre parvenir dans l’organisme, tant sous forme de bols que sous celle de fumigations (Dioscoride, liv. V, ch. CXXI et CXXII).

Pline (liv. XXIV, ch. XVIII) a écrit aussi sur l’arsenic. Ce qu’il en dit fait voir que, les Latins recon-