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socialiste et les droits légitimes d’une nation qui lutte pour son indépendance et sa foi religieuse…

“Nous déclarons… que Nous donnons Notre bénédiction apostolique à tous ceux qui, dans la journée d’aujourd’hui, auront prié pour la Pologne. Prions tous pour elle ! ”

Dans plusieurs autres circonstances Pie IX se montra l’intrépide protecteur des faibles. Il accueillit à Rome le roi de Naples, chassé de ses États par son cousin Victor-Emmanuel, et malgré les menaces du roi sarde et les conseils perfides venus des Tuileries, François II resta à Rome.

La duchesse de Parme, expulsée de son pays par la révolution, trouva dans la ville des papes une retraite paisible. La malheureuse impératrice Charlotte, veuve de Maximilien, fut aussi bien aise de se réfugier à Rome après qu’on l’eut repoussée ailleurs.


CHAPITRE XXIII.

Le traité du 15 septembre.


Le 15 septembre 1864, fut signée une convention entre Napoléon III et Victor-Emmanuel. Par le premier article de ce traité le soi-disant roi d’Italie s’engageait à ne pas attaquer le territoire actuel du Saint-Père, à empêcher, même par la force, toute agression venant du dehors contre ce territoire et à payer une part proportionnelle de la dette des anciens États de l’Église. Par le second article, Napoléon s’engageait à retirer ses troupes dans un délai de deux ans. En troisième lieu, par un protocole additionnel, le roi de Piémont s’engageait à transporter sa capitale à Florence avant six mois. Les Piémontais interprétaient cette clause à leur façon : “L’Italie s’interdit seulement, prétendaient-ils, d’aller à Rome par la force, et non d’y aller par les moyens moraux.”

Nous connaissons aujourd’hui les moyens moraux du héros de Gaëte et de Castelfidardo.