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MÉLANGES

qu’il est avec le pape, la Propagande et l’archevêque ; cette corde là est usée.



24 mars 1882


M. David nous a adressé, il y a quelque temps, un « dernier mot » qui sera suivi de plusieurs autres. Dans cet écrit il y a bien des niaiseries que nous n’avons pas le loisir de relever. Par exemple, quand M. David persiste à dire que nous sommes condamné, et qu’il est approuvé par les décrets, il se rend ridicule, mais il ne mérite pas qu’on lui réponde sérieusement.

Mais il y a des choses plus graves dans cet article qu’il importe de signaler. M. David en est encore à se lamenter sur « le mal fait à la religion par ceux qui, faisant de la religion la servante, l’esclave de la politique, l’ont traînée sur les places publiques, dans la fange des luttes électorales. » Il a tout un chapitre sur ce ton là. Puis il ajoute : « On parle souvent du mal fait à la population par les Doutre, les Dessaulles et autres. Mais combien plus coupables sont ceux qui les ont poussés à bout ? »

Voyons, M. David. Vous allez trop loin, c’est sûr. Nous sommes bien prêt à convenir, avec vous, que certains journalistes et orateurs bleus ont donné un véritable scandale en identifiant leur petite cause, leurs intérêts particuliers avec la grande cause et les intérêts universels de l’Église. Ceux-là, nous les condamnons comme vous, peut-être plus sincèrement que vous. Mais est-ce que le fait de quelques écervelés justifie la conduite anti-catholique de ceux qui ont travaillé perfas et nefas à ruiner le prestige du clergé, et qui travaillent encore à cette œuvre dissolvante ?

M. David parle de ceux qui ont « déshonoré la religion en excommuniant en son nom tant de gens honnêtes. » En supposant que quelques bleus trop zélés aient anathématisé des gens honnêtes, est-ce une