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OU RECUEIL D’ÉTUDES

s’applique également aux questions de doctrine. Sans doute, lorsque le pape s’est prononcé sur une question de doctrine on ne peut pas appeler de son jugement, car ce serait révoquer en doute son infaillibilité. Mais lorsqu’il s’agit d’une simple question de fait, d’une matière de discipline, d’opportunité, c’est bien différent. Lorsque le pape ne s’est pas prononcé ex-cathedrâ, rien n’empêche un catholique de prier le Saint-Père de reconsidérer sa décision.

Nous conseillons à l’Électeur de consulter quelque théologien avant de se lancer dans la discussion de questions dont il n’entend pas le premier mot.



M. David avait commencé par dire que le libéralisme catholique n’était pas condamné par Rome. Sommé de prouver son assertion, il nous dit que c’est le parti réformiste du Canada qui n’est pas condamné ! Comme si nous avions jamais dit le contraire.

Nous ne sommes pas partisan, comme vous, M. David. Nous ne prétendons pas que le parti dit libéral du Canada ait le monopole du libéralisme catholique. Ce poison existe en France, en Belgique, en Italie, en Espagne ; et dans notre pays un grand nombre d’hommes politiques, qui ne veulent pas qu’on les appelle libéraux, sont de vrais catholiques libéraux.

Encore une fois, M. David, l’Église condamne les mauvaises doctrines ; et ceux qui professent ces mauvaises doctrines, qu’ils s’appellent bleus ou rouges, libéraux ou conservateurs, qu’ils soient laïques ou ecclésiastiques, sont par là même condamnés.




11 février 1882

On lit dans la Tribune, journal de M. L. O. David :