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MÉLANGES

Amicus a tort de mesurer les autres à son aune. Le public intelligent saura toujours distinguer une critique d’une satire sans que je sois obligé d’étiqueter ma prose.[1]



PAPINEAU


DRAME HISTORIQUE


PAR L. H. FRÉCHETTE


28 juillet 1880


I


Beaucoup disent très sentencieusement que le théâtre est l’école du peuple. Si vous demandez ce que l’on enseigne à cette école, on vous répondra plus sentencieusement encore : l’admiration de l’héroïsme, l’amour de la vertu, la haine du vice. Voilà la théorie ; elle est assez séduisante, je l’avoue. Mais lorsque nous consultons l’histoire pour constater de quelle manière cette belle théorie a été réduite en pratique, nous restons convaincus que le théâtre n’a fait, règle générale, que pervertir les peuples. Surtout de nos


  1. Le 29 novembre 1879, le Canadien publia un article signé : Un Canadien-français où la question est discutée à fond. On y signale particulièrement la négligence de M. Faucher qui a laissé ces ossements — ossements précieux, puisqu’il avait constaté lui-même que c’étaient les restes de quelques pères jésuites — dans une petite construction sur le terrain même du vieux collège pendant huit mois ! La clé de cette construction était confiée au conducteur des travaux de démolition, au lieu d’être sous la garde de M. Faucher lui-même. Puis, il ne ressort nullement de la brochure de M. Faucher que l’on ait fait le moindre effort, la moindre enquête pour retrouver ces ossements. Jusqu’à ce jour ce vol est resté un profond et impénétrable mystère.