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MÉLANGES

tile de parler de réformes agricoles tant que le gouvernement ne sera pas décidé à mettre hache en bois.

Nous ne voulons pas poser en casseur de vitres. Mais parfois, briser quelques carreaux est le moyen le plus efficace d’aérer une maison.

Ça sent le renfermé, ça sent le moisi dans le conseil d’agriculture, et la majorité des membres du conseil ne veut pas ouvrir les fenêtres.

Un coup de hache, s’il vous plaît !



AGRICULTURE ET COLONISATION


27 octobre 1881.


L’Union des Cantons de l’Est et le Courrier de Montréal sont à peu près tombés d’accord sur la question agricole ; nous sommes bien aise de voir nos deux confrères enterrer, momentanément du moins, le tomahawk de la guerre pour fumer ensemble le calumet de la paix, tout en devisant sur l’agriculture et la colonisation.

Nos deux confrères disent d’excellentes choses sur ces deux questions importantes. C’est ainsi que l’Union des Cantons de l’Est déclare que les $50,000 accordées aux 71 sociétés d’agriculture produisent de trop maigres résultats pour justifier cette dépense. Notre confrère ajoute que cet argent serait bien mieux employé si on l’appliquait à la colonisation.

Nous sommes bien de l’avis de l’Union. Les expositions de comté sont d’une utilité fort problématique ; les sommes considérables que nous dépensons tous les ans en expositions de comté seraient bien mieux employées si on les consacrait à d’autres fins, à l’organisation, par exemple, de concours pour les fermes les mieux tenues dans toutes les paroisses. Il faut faire de la colonisation, assurément, mais nous ne croyons pas qu’il faille supprimer le crédit affecté à