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ne parlent qu’une langue, et qu’ils soient, par conséquent, inférieurs aux fonctionnaires canadiens-français, qui, tous, savent l’anglais et le français.

On le sait, nous ne sommes pas du nombre de ceux qui croient que la distribution des emplois publics soit l’affaire la plus importante dont un ministre puisse s’occuper. Au contraire, les questions de patronage nous laissent d’ordinaire très froid. Mais aujourd’hui, C’est une question de simple justice, c’est une question de moralité publique. Est-ce que les ministres vont se laisser contrôler encore longtemps par une loge maçonnique ? Est-ce que ceux d’entre eux qui représentent plus spécialement les intérêts de la province de Québec ne briseront pas cette misérable et ténébreuse clique ? On croira peut-être que nous exagérons. Nos renseignements sont puisés à bonne source, et malheureusement les faits que nous signalons, ne sont que trop vrais ; ils sont connus et admis de tout le monde, à Ottawa. Si l’on n’en a guère parlé, jusqu’ici, en public, c’est que la franc-maçonnerie a réussi à se faire craindre par un grand nombre. On voit le mal, on est témoin de l’injustice, mais ou n’ose pas dénoncer la secte. Pour nous, nous croyons que l’heure est, venue de démasquer la franc-maçonnerie. Nous commençons par la loge du service civil, à Ottawa.

Tout dernièrement encore, un de nos compatriotes les plus distingués et les plus respectables, M. le chevalier Gustave Smith, a été la victime des machinations de cette loge. Un franc-maçon, qui convoitait sans doute la place de M. Smith, a tramé contre lui une odieuse conspiration.

Sur la plainte de l’individu en question, M. Smith a été arrêté pour vol, ces jours derniers. Naturellement, il n’y avait pas l’ombre d’une preuve contre lui, et la cause a été renvoyée par le magistrat, qui a proclamé hautement l’honorabilité de M. Smith. Non-seulement l’accusation était frivole, elle était malicieuse. Nos renseignements nous permettent d’affirmer que, pour ruiner M. Smith, on a mis une boite d’instruments dans son pupitre et qu’on l’a accusé ensuite de vol ! Ce n’est guère croyable, mais c’est stric-