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ses mains qu’il baisait, et la voix toute changée, s’écria ;

— Oh, Jean, Jean, vous, à mes genoux, à moi, une petite élève !

— Pourquoi te disputer, enfant, au bonheur que tu donnes, et qu’on brûle de te retourner ! Pourquoi me parler des autres, lorsque ta petite personne me conquiert et me subjugue. Ne le sens-tu pas, tu es dans cette maison la véritable étoile qui éclaire l’amour, et tes caresses, tes mignonnes caresses effacent de mon âme le mal qui le domine, comme tes doux yeux font pâlir les regards de toutes tes compagnes, même de ta gentille amie, la Française !

— Oh, ce que vous me dites là est bien joli, mais relevez-vous, je vous en prie, ne restez pas à mes genoux.

— Me repousseras-tu, me résisteras-tu ?

— Moi, que je vous repousse, que je vous résiste, lorsque votre voix me berce d’aussi gentils compliments, lorsque vous vous agenouillez ainsi devant moi ! Oh, Jean, Jean, je crois que moi aussi je comprends la différence de l’amour et de la cochonnerie, et que je vous aimerai, je vous aime de