Page:Tamizey de Larroque - Notes et documents inédits.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 30 —

ses quatre exécuteurs testamentaires, pour les indemniser de la perte du temps qu’ils employeront à ses affaires.

Le testateur veut qu’on le mette dans « un sepulcre de marbre de Comminge, lequel aura 4 pieds de large, 8 pieds de long, 4 pieds de hauteur, environné d’une grille quadrangulaire en pointes pour n’y appuyer aucune chose dessus. » Il veut que par-dessus soit posée une table de marbre noir destinée à recevoir une épitaphe.

Enfin, l’évéque d’Aire veut que, si les enfants du duc d’Épernon viennent à mourir, la fortune passe à Gaston de Foix et à ses enfants, s’ils sont catholiques, ou, à leur défaut, au principal catholique descendant de la race de Gaston de Foix, marquis de Trans, jadis seigneur de Melye[1], « puisné de nostre maison[2]. »

P. S. — M. l’abbé Jules Bonhomme, premier vicaire de l’église Saint-Vincent-de-Paul, a bien voulu me rappeler, ce dont je le remercie vivement, que, d’après le Procès-verbal de l’état des églises du diocèse d’Aire, publié dans le Bulletin du comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch (t. i, 1860, p. 82 et 175) : 1° Christophe de Foix-Candalle mourut à Bordeaux, le 14 septembre 1570 ; 2° que l’abbaye de Saint-Jean de la Castelle (et non de la Castille) ne cessa pas, pendant plus d’un demi-siècle, d’avoir en réalité pour abbé Jean de Capdequi, encore que cette abbaye eût été abusivement donnée par le roi d’abord à Christophe de Foix, ensuite au sieur de Roissy.

  1. Sic pour Meille, vicomte en Aragon, possédée par Jean de Fois, comte de Gurson, père de ce Germain-Gaston de Foix, marquis de Trans et comte de Garson, dont le fils, Louis, épousa cette Chartotte-Diane de Foix, célébrée en vers par Florimond de Raymond et par Pierre de Brach, en prose par Michel de Montaigne.
  2. Fr. de Foix avait achheté, le 25 février 1562, à pacte de rachat, la terre de Vayres à la reine de Navarre (Droits de peage et de passage dans la juridiction de Vayres, etc., par M. Léo Drouyn. Actes de l’Académie de Bordeaux, 1869, p. 355.) Mais il n’en était pas possesseur en 1592, comme le prouve le silence qu’il garde dans son testament au sujet de cette terre.