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seront heureux et que le seigneur répandra sur eux ses plus abondantes bénédictions. Ainsi-soit-il[1] !

  1. L’ainsi soit-il ne se réalisa pas et Madame J.-B. de Villepreux devint bientôt veuve. Elle se remaria avec « Messire Michel-Dubois de Lagrange, écuyer, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine commandant au régiment de Soissonnois. » De ce second mari, elle eut trois enfants un fils, l’abbé Dubois de Lagrange, qui fut curé de la ville de Marmande, et deux filles, Marie-Rose qui épousa François Boisvert, le grand-père de MM. Maurice et François Boisvert (ce prénom a été souvent porté dans la famille Boisvert, comme le montrent le testament de François Boisvert, du 26 juillet 1710, la donation faite par François Boisvert et Jeanne Héraud, père et mère, en faveur d’Antoine Boisvert, leur fils, ancien garde du Roy, du 5 mars 1695, etc.) et Marguerite-Georgette, qui épousa le colonel de cavalerie Faget de Renold, chevalier de Saint-Louis, demeurant à Virazeil. J’ai eu en main un testament de Marie-Marguerite de Fontainemarie « fait à Senestis, dans la maison de M. Salat, curé du lieu, le 26 novembre 1785. » La testatrice déclare que « ne pouvant écrire commodément », elle a dicté ses dernières volonntés au sieur Campmas, notaire royal de Gontaud ; elle veut que son corps soit enseveli à Marmande » dans « les tombes aux Cordeliers ; elle demande « six cens messes basses » pour le repos de son âme « à raison de dix sols chacune » ; elle donne et lègue aux Dames de la Charité de la ville de Marmande la somme de 500 livres et pareille somme à l’hôpital de la même ville ; elle institue pour son héritier « le posthume » dont elle est enceinte. Parmi les six témoins figurent Antoine Salat, prêtre, curé de Sénestis, Guillaume Salat, prêtre et chanoine du Chapitre St-Vincent du Mas. Revenons à la première belle-mère de Marie-Marguerite de Fontainemarie, pour citer une requête qu’elle adressa en 1773, à Mr Me Esmangart, chevalier, conseiller du Roy en ses conseils, intendant en la généralité de Bordeaux, dans son hôtel de Bordeaux : « Supplie humblement Jeanne Fontainemarie, veuve de noble Joseph de Villepreux, écuyer, habitante de la ville de Marmande, disant que la suppliante avoit un beau-frère et une belle-sœur nommés de Villepreux, restant l’un et l’autre au Mas-d’Agenais, dont le Seigneur l’a privée, de son beau-frère, le 25 may de l’année 1771, et de sa belle-sœur, le 28 avril de l’année 1772, dont cy joint leurs extraits mortuaires. Cette dernière qui a survécu douze mois et quelques jours, ayant trouvé que son frère devoit trois années de sa capitation, qu’il n’avoit pas payé n’étant pas en état, comme il avoit eu l’honneur de vous le marquer dans une requette qu’il vous présenta quelque tems avant sa mort, ou il avoit fait un détail sincère de la perte considérable qu’il avoit fait par la débordement épouvantable de la Garonne, qui arriva