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I.

JOURNAL DE JACQUES DE FONTAINEMARIE
(1640-1708)



Je suis nay (sic) à Marmande le 28 janvier 1610[1] et baptisé le

  1. J’ai sous les yeux le contrat de mariage du père et de la mère du narrateur (Archives de M. Maurice Boisvert). Ce document porte la date du 23 septembre 1638. J’en extrais ce qui suit : « Dans la ville de Marmande en Agenois, aujourd’huy, 23 du mois de septembre 1638, maison du feu sieur Jean Dumourand, au quartier de Labat, pardevant moy notaire royal de ladicte ville soubsigné, ont esté constitués en leurs personnes, maistre Jean Fontainemarie, advocat en la Cour de Parlement de Bordeaux, et damoiselle Jacquette de Villepreux, habitans dudict Marmande. Ledict sieur procède de l’advis et consentement du sieur Jean Fontainemarie, son père, de Françoise de Treilhes, damoiselle veuve de feu sieur Jean Verguin, son ayeule maternelle, messire Pierre Daspe, archiprestre et recteur de la présante ville, son couzin, damoizelle Marthe de Pigousset, femme de noble Jean de Lagoutte de Lapujade, escuier, sieur du Bascon, sa couzine, Pierre Jean Sacriste, son oncle, Jeanne de Verguin, damoizelle, femme dudict sieur Sacriste, etc, et ladicte damoizelle de Villepreux, de l’advis et consentement de damoiselle Hélène de Lavergne, veuve dudict feu sieur Dumourand, sa tante… » Jacquette de Villepreux était fille de « feu maistre Guillaume de Villepreux, advocat en la Cour de Parlement de Bordeaux et de damoiselle Olive de Lavergne. » L’époux reçoit douze mille livres et l’épouse six mille. Les archives de M. Boisvert possèdent aussi le contrat de mariage du grand-père et de la grand’mère du narrateur. On lit dans cette pièce que, le 4 mai 1600, « ont esté personelement establis Me  Jehan Fontainemarie, advocat en la Cour ordinaire dudit Marmande, et honneste filhe Françoise Verguin. » Cette Françoise était fille de feu Jehan Verguin, bourgeois, et de Françoise Treilles elle est assistée de « Jehan Morisseau, bourgeois dudit Marmande, son oncle, de sieur Guillame Pigousset, son cousin germain, de M. Alexandre Daubert, escuier, aussi son cousin, tous habitans dudit Marmande ». L’acte est passé « en la maison des trois Verguin en présence de Me  Nicolas Deymier, advocat en la Cour ordinaire de Sainte-Bazeille, et de Me  Amanieu Boisvert, advocat en la Cour ordinaire de Marmande ».
    Le grand-père du narrateur, Jean, bourgeois de Marmande, testa en