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Sur la fin de 1679 j’allai à Agen étudier en philosophie chès les pères Jacobins[1] ; je ne fis qu’un cours d’un an sous le père Coronat, sous lequel j’escrivis. Je soutins un (sic) thèze de logique dans le caresme, ci le [vide dans le manuscrit] du mois d’aoust 1680 je soutins un acte particulier dédié à Mr l’évesque qui estoit pour lors Monsieur Mascaron et led[it] père Coronat me donna ses lettres testimoniales.

Comme j’estois trop jeune pour aller estudier en droit, ne pouvant estre receu avocat qu’à 21 ans suivant la déclaration du roy [vide dans le manuscrit], mon père, par l’avis de Monsieur de Mascaron, me fit estudier pendant deux ans en théologie chez les mesmes pères Jacohins d’Agen. J’eus pour professeurs le père Laborde et le père Coronat. Ce dernier me donna encore des lettres testimoniales d’estude.

Dans le mois de novembre 1682 j’allai à Cahors commencer mon droit. J’estudié les deux premières années sous Mr Dupuy et Mr le Franc de Caix[2], et sur la fin de lad[ite] seconde année, c’est-à-dire en 1684, je pris le bacalaureat après avoir subi un examen particulier et soutenu publiquement une theze le 18 du mois de may de la sus[dite] année 1684. Je continué cette étude en 1685 sous les mesmes professeurs et je pris les leçons du droit français sous Mr Dolive qui en estoit le professeur et, après avoir subi un nouvel examen particulier et soutenu une nouvelle thèse, je fus fait licensié en droit civil et en droit canon le 9 juin 1685, muni des certificats d’estude que les trois professeurs susd[its] me donnèrent. Il me fallut encore avoir celuy de Messieurs du parquet de Tolose parceque Cahors est du ressort de ce parlement : ils me le donnèrent le 19 juin 1685 et quand j’eus cette pièce, je m’en retourna à Marmande portant avec moy mes lettres de bachelier et de licensié et toutes les autres pièces, titres et certificats.

Le second juillet 1685 je fus receu avocat au parlement de Guyenne lors séant à la Réole et l’arrest porte que je serai immatriculé sui-

  1. Voir Notice sur le Collège d’Agen depuis sa fondation jusqu’à nos jours (1581-1888), par M. Philippe Lauzun (Agen, 1888). M. Lauzun s’est montré, dans ce travail, le digne émule de son ami M. Gardère.
  2. Sur les professeurs Antoine Dupuy et Jean le Franc de Caix, voir l’Histoire de l’Université de Cahors, par MM. J. Baudel et J. Malinowski (Cahors, 1876, grand in-8º, p. 153-156),