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circonstance je m’amusais à appeler un enfant. trouvé par moi, M. de Boisgelin s’empressa, avec sa bonne grâce habituelle, de consulter les antiques registres des archives d’Aix, et il y découvrit non seulement l’acte de naissance de la mystérieuse Claire, mais aussi l’acte de naissance de trois autres filles de Palamède de Fabri, plus mystérieuses encore, car elles ne sont pas mentionnées, à côté de leur sœur, dans la correspondance de leur oncle. De ces documents, il résulte que Claire Fabri, fille de Palamède Fabri et de Marquise de Tulles, fut baptisée à Aix, paroisse Sainte-Madeleine, le i} novembre 1608, qu’elle eut pour parrain, Ferréol Flotte de Maux et pour marraine, Clajre Emenjaud, femme de MarcAntoine Garnier de Montfuzon (1). Claire apparaît pour la première fois dans la correspondance de Peiresc, le 4 janvier 1625. Ce jour-là, la jeune fille de dix-sept ans, qui allait devenir une petite sainte, reçoit de son onde une note quelque peu défavorable «Ausurplus, l’alTairede ma nièce (2) est résolue absolument. Les dames (3) accordent de la recevoir comme pensionnaire à cinq escus par moys pour 8 ou ro moys. La continuelle pluye d’aujourd’hui m’a empesçhé d’y pouvoir aller (car elles sont au logis de M. de Saint-Cesary) (4); c’étoit pour prendre le jour de l’assignation qu’elle y entrera, mais je faisois dessein d’envoyer quérir Maa de.Bourgoigne (5), afin qu’elle fit semblant de l’emmener avec elle à sa bastide (6) et de (1) Des mêmes documents, il résulte que Claire avait été précédée par Catherine, née en t6o6, et qu’elle fut suivie par Suzanne, née en 1618, et par Louise, née en 162?. {2) Pcirese dit çt dira toujours dans ses lettres à son frère (alors à Paris) ma nièce et non votre fille. (3) Les dames de Sainte-Marie, que Peiresc nomme plus loin en toutes Icttres. (4) Le logis de M. de Saint-Césary n’est pas mentionné dans l’excellent ouvrage de Roux-Alphcran Les rues d’Aix, ou recherches historiques sur Faitcienne capitale de ta Provence (Aix, 1847-1848, 2 vol.; grand in-8»). (5) Une parente de Peiresc, qui figure bien souvent dans la correspondance de ce grand homme. (6) M"" de Boutgoigns était de Marseille et l’on sait qu’il n’y a pas de Marseillais sans bastide.