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lique très humble service, comme je feray en tous les endroictz qu’il vous plaira me commander, Dieu aydant, lequel je prie, Monseigneur, vous donner fort longue et très heureuse vie, me recommandant trez humblement à vostre bonne grace. Au Mont de Marsan, ce xviu« de may 1565 (1). Vostre trez humble et trez obéissant serviteur, DE MONLUC. IV Lettre d’ Yaabeau de Beauville, seconde femme de Biaise de Monluc, à Robert de Gontatit (2). Monsieur mon cousin, Arsoyr (3) bien tard Boery (4) arriva en ceste villo portant lettre! de créance de Monsieur do Monluc pour vous dyre, quy me gardera de vous en fere plus long discours. Au reste mon dict seigneur de Monluc me mande que je luy face avancer le bastiment d’Estillac (5), ce que je (1) Bibliothèque Nationale, Mélanges Claîrambault, vol. 1120, f 52. Original. Comme les lettres précédentes, celle-ci nous fournit une indication nouvelle sur l’itinéraire de Blaise de Monluc. (2) Ysabcaa Paule de Beauville, fille de François, seigneur et baron de Beauville, et de Claire de Laurens, dame de Souspez, avait épousé Blaise de Monluc au château d’Es’illae, le 3t mai 1564. Voir le contrat de mariage publié par M. de Ruble (tome v, Pièces justificatiees, p. 346-3 JS). Ysabeau se remaria, le 23 novembre 1579, avec François de Pérusse, comte des Cars. Rappelons que Biaise de Monluc avait épousé en premières noces, le 20 octobre 1526, Antoinette de Ysalguier, Aile de Jacques de Ysalguier, baron de Clermont, et de Miramonde de Montaut. Voir le contrat de mariage publié par M. La Plagnc-Barris dans la Reçue de Gascogne (tome xvi, 1875, p. 466-478). (3) C’est-à-dire hier au soir. Ce mot arsoir, harmonieux et charmant, et qui plaisait tant â Clément Marot, peut être rapproché de cette autre rapide expression du bon vieux temps, asthure, pour à cette heure. (4) Sur Antoine Boëry, secrétaire de Monluc, voir Quelques pages inédite» déjà citées (p. 3, note 1) et les Commentaires et Lettres, tomes m, i et v, pastim. En ce dernier tome on voit (p. v) que Boëry fut envoyé d’F.stiilac à Condom, le 8 mai 1565, pour apporter à Robert de Gontaut, qui devait les adresser à Rome, les lettres par lesquelles Catherine de Médicis et Charles IX demandaient l’expédition gratuite des bulles du prélat. (5) Monluc a mentionné Stillac dans les Commentaires (tome u, p. 339). On ne savait pas que les travaux de restauration du château d’Estillac avaient été commencés dès 1563. Notre document complète, à cet égard, le document du